Bulletstorm sur Xbox 360

Lors d'un récent évènement à Londres et à quelques jours de sa sortie en France, nous avons eu l'occasion de poser nos petites mimines sur le prochain titre supervisé par Epic Games, à savoir Bulletstorm. Comme aime si bien le rappeler Cliff Blezsinki, présent pour l'occasion, le dernier soft de People Can Fly se veut aux antipodes des Call of Duty et autres Medal of Honor. Derniers tours de chauffe avant le verdict définitif le 22 février.


Après s'être fait mener en bateau sur plusieurs opérations par le général Sorrano, Grayson Hunt a des envies de meurtre que même ses associés ne peuvent arrêter. Entrainant ainsi de force son équipe Dead Echo dans une vendetta suicidaire où chaque membre, depuis une petite altercation, a sa tête mise à prix, Gray arrive enfin au bout du voyage lorsqu'il voit le vaisseau amiral Ulysse de ce cher haut-gradé sur les senseurs de sa frégate. Ni une, ni deux, notre Gray monte jusqu'à la passerelle de commandement (en donnant un bon coup de poing sur toutes les touches de l'ascenseur), dans le seul but de dégommer ce vaisseau de guerre et d'envoyer ad patres ce général de pacotille. Sans le savoir, nos acolytes viennent d'entamer une longue route qui les mènera directement en enfer...


Les deux vaisseaux, fortement endommagés, se crashent sur la planète où ils orbitaient à proximité. Notre camarade Ishy est gravement blessé après une explosion, et nos deux autres compagnons qui complètent l'équipe crèvent rapidement sous nos yeux après avoir respectivement soigné notre tête de sushi en un homme à moitié cyborg et explosé un groupe de renégats avec une bonbonne explosive.

Nous voilà donc accompagné par un robot qui possède des sautes d'humeur redondantes et plutôt risqué pour humain comme Gray, tandis que cette planète inconnue fourmille de dégénérés qui veulent nous mettre en morceaux toutes les cinq secondes. L'histoire de Bulletstorm n'est donc pas forcément novatrice et profonde, mais l'on sent que les polonais de People Can Fly ont pas mal travaillé sur ce point afin d'immerger le joueur de manière convenable dans ce monde post-apocalyptique assez réussi visuellement.

L'introduction est ainsi plutôt longue, dans le sens où le jeu se dévoile petit à petit sur une bonne trentaine de minutes, ce que laisse le temps d'avoir une bonne prise en main de Gray avant de maitriser la base du gameplay de Bulletstorm : ses skillshots. Car en effet, si vous n'êtes pas encore au courant, Bulletstorm ne se résume pas à éliminer tout ce qui arrive sur nous d'une simple balle dans la tête.


Non, ici on lorgne plus du côté des Beat Them All avec leurs combos et leur centaine de façon de tuer un adversaire. Pour ça, deux objets sont là pour vous aider dans cette tâche : un fouet électrique et votre coup de pied (qui par ailleurs nous rappelle étrangement le Mighty Boot de Duke Nukem), et ralentiront les ennemis durant quelques temps en l'air de manière très significative, comme si ces derniers étaient dans une sorte de bulle ou de stase, à l'instar d'un Dead Space ou d'un Mass Effect.


Concrètement, et en appuyant sur la touche LB, vous allez pouvoir attirer un ennemi grâce à votre lasso qui se mettra dans une forme de stase pendant quelques secondes, le joueur aura alors tout le temps durant ce laps de temps de réfléchir sur la manière de le trucider : va-t-on le pousser avec notre pied sur le cactus à côté de nous ? Ou bien lui exploser la tête et le cul avec notre fusil pacificateur (le fusil d'assaut de base) ? Chaque combo qui marche apparait alors à l'écran avec un nombre de points donnés : l'exemple du cactus nous donnera le mot "Acupuncture" avec un petit "+100" sur le côté.

Bien entendu, l'humour gras à la Gears of War est au rendez-vous et l'on retrouvera des termes vraiment marrants comme le "Breakdance" où il faut envoyer un ennemi sur le sol avec la perforeuse, celui-ci tournera alors sur lui-même en se décomposant petit à petit. Le "Ah !" rieur n'est souvent pas très loin. Avec sept armes au compteur et quelques dizaines de combos liés au décor, Bulletstorm a l'air sur le papier plutôt complet, mais on reviendra sur ce point lors du test dans une dizaine de jours.


La diversité des décors au début de l'aventure n'était franchement pas mauvaise, allant d'une base ennemie perchée sur une montagne à des grottes peu accueillantes en passant par une ville complètement déserte de monde. Sur ce point, il n'y a presque aucun souci à se faire. En revanche, on est bien plus perplexe sur l'accroche du joueur durant trois-quatre heures d'affilée à ré-effectuer, en partie, les mêmes mouvements de base. Là aussi il faudra attendre le test pour un avis plus approfondi. Heureusement, on aura le temps de souffler un peu avec un mode anarchie, en coopération à quatre au maximum, qui s'avérait vraiment fun si l'on est un tant soit peu communicatif avec ses partenaires.

Car, comme nous vous l'avions dit dans un précédent dossier, le but n'est pas que de survivre aux assauts ennemis mais aussi d'engranger des points en effectuant des combos à plusieurs. Parler est donc primordial pour bien se faire comprendre et ne pas enchainer les défaites au bout de la cinquième vague. Les exploits en solo sont eux aussi peu avantageux, sauf lors de l'activation de la "symphonie sanglante" (une sorte de mode rage) où chaque ennemi tué rapporte un bon "+250" à l'équipe. Un multijoueur particulièrement dédié aux personnes qui se connaissent.

Il reste bien évidemment des zones d'ombres que l'on ne parlera que lors du test. Quid de la durée de vie, de l'intelligence artificielle, de la variété des combos ou de la répétitivité de l'action ? Il n'empêche que Bulletstorm s'avère extrêmement prenant dès les premières minutes de jeu, et ça on ne pourra pas le lui reprocher lors du verdict définitif.